Autant je peux apprécier ces moments de solitude avec moi-même, autant certains d’entre eux m’effraient. Depuis quelques jours, je reçois divers messages sur ma route à l’effet que je dois ne rien faire, simplement être et profiter du moment présent.
QUOiiiii ?!!!!! Moi, ne rien faire ! Vous voulez rire de moi ! Un sentiment de panique s’installe tranquillement à l’intérieur de moi !
Suis-je la seule à rouler constamment à 100 à l’heure dans sa vie ? Suis-je la seule à combler chaque temps libre pour exécuter un projet, lire un livre de développement d’entreprise ou de croissance personnelle, à vouloir trouver de nouvelles recettes, etc. ? J’ai toujours cru qu’ainsi je maximisais ma vie…
Êtes-vous comme moi, paniqué à l’idée de ne vraiment, mais vraiment ne rien faire sinon qu’à respirer ?
Comme si mon cerveau et mon corps étaient en proie à l’inexplicable culpabilité de ne penser qu’à moi, à moi seule !
À force de performer constamment au travail, devenons-nous celui-ci ? Sommes-nous tous des esclaves de cette
maudite
performance ?
Depuis maintenant un peu plus de deux mois, j’ai choisi de vivre L’Aventure qu’est ma vie et cette fin de semaine, j’ai eu la chance de rencontrer de nouvelles personnes sur ma route. L’univers sait si bien faire les choses ! En pleine discussion philosophique à propos des grands changements que j’avais décidé d’apporter dans ma vie avec l’une de ses gentes dames, nous avons abordé le fait qu’aujourd’hui, l’être humain est défini par l’emploi qu’il occupe alors que nous sommes tellement plus que cela. On est donc qualifié par le salaire que la société détermine pour ce que l’on fait ?!! Quel constat terrifiant, n’est-ce pas ?
Pourrait-on plutôt penser se distinguer de par nos qualités, nos forces en tant qu’être humain ? Se présenter plutôt comme une femme audacieuse et déterminée plutôt que comme une consultante ?
Dans le monde du travail, lorsque quelqu’un quitte son emploi ou que l’on doive congédier quelqu’un, on entend trop souvent à tort que personne n’est irremplaçable. Pourtant, chaque être est unique. Chaque personne apporte sa couleur à l’équipe dans laquelle elle contribue. Oui, la tâche est exécutable par quelqu’un possédant les mêmes compétences, mais l’essence de ce que la personne apportait à l’entreprise n’est plus.
Cette discussion avec Marie-Claude, ma nouvelle sœur spirituelle, m’a amenée à prendre un temps d’arrêt aujourd’hui pour réfléchir et a donné lieu à ce billet de blogue, mais aussi à un temps pour admirer les différents verts de la forêt qui m’entoure. Je comprends donc mieux ce que l’univers avait à m’enseigner par ces différents messages sur le devoir de m’arrêter… car à chaque fois où je décide de vraiment prendre le temps de respirer et décanter, ces espaces deviennent des lieux où la créativité et mon inspiration sont à leur maximum. Ces espaces ouvrent en moi des portes qui seraient restées closes, derrière lesquelles mon message n’aurait pu être décelé.
Et vous… Savez-vous comment vous arrêtez et vous le permettez-vous ? De quelles couleurs oseriez-vous vous définir ?